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ZULU 

voyage dans le temps...
 

le jazz...
1985 j'ai huit ans,
Je vis dans une cité HLM à l'est de Paris. On peut entendre hurler, dans les postes de radios cassette portables en bas de l'immeuble, Grandmaster Flash ou "Rock it" d' Herbie Hancock, "Odeon" par B-side et Bernard Fowler, Renegates of Funk d'Afrika Bambaataa et Soulsonic Force, "Crazy cuts" par GrandMixer DST. Quelques adolescents s'exercent pour passer des nouveaux pas de dance sur un bout de carton. Et moi, c'est déjà le jazz, que mon père écoute  et surtout le jazz rock - jazz fusion de Miles "Tutu", les Brecker brothers dont " Inside Out "  le morceau qui accompagne ma vie: chaque 19h30, ce dernier, générique de "Jazz à Fip", me met dans un état, d'excitation et de réveil comme si la journée commençait là, à 19h30, et la voix suave de Clémentine Celarié, me donne l'impression que ce moment m' est réservé, qu' un club de jazz ouvre ses portes et que la musique et les improvisations allaient incendier la pièce déjà bien enfumée. Le jazz pour moi, c'est d'abord un sentiment très familier, qui rassure mes angoisses, le jazz c'est ma chambre, mon lit. Les clubs de jazz mes sorties.

le hip-hop
Dans mon bâtiment, les communautés différentes cohabitent, des portugais, des maliens, des maghrébins, les grecs ... les odeurs de cuisines, très différentes à chaque étages devant chaques portes, le "maffé "par là le curry par ci, la coriandre plus loing, un voyage olfactif qui donne envie de pousser les portes... pour moi jeune enfant le brassage ethnique c'était juste ça.
Je me souvient très précisément voir de mon balcon, très admiratif des mères africaines avec leur énorme sac de courses en équilibre sur la tête.
Mais dans ma vie d'enfant urbain des années 80, d'autres gamins et moi, nous jouons, au foot, en bas des immeubles, aussi nous explorons les caves ou le sordide trafic d'héroïne est a son pic.
Certaines caves sont des "salles de shoot" jonchée de matelas sales. Là pour la première fois de ma vie j'ai vu des graphitis, des tas de mots que je ne comprend pas écris sur les murs.
"Zulu", est le premier qui m'interpelle. Un plus âgé que moi m' explique que c'était une guerre entre deux gang, les Skeaneds (racistes) et les Zoulous, que le terme "zoulou", tribus d'Afrique du sud, a été emprunté par Afrika Bambaataa pour sa "Zulu Nation", regroupement d'artiste du début du mouvement Hip-hop. Le Hip-hop entre dans ma vie à ce moment.
Sans que je m'en apercevoives , les tensions des cités commencent à naître. Les inégalités sociales, (on parlera bientôt égalité des chances), commencent à se faire sentir. Le courant artistique né aux des états-unis à la fin des années 70, est petit à petit adopté par "la cité". La banlieue à une tribune, encore très cool et plus pacifique qu' aujourd'hui.
L'arrivée  de DeeNasty, et les free style sur les ondes, Sydney pour la danse à la télévision, les graphitis artist, le début en France.

Miami
Je n’ai pas de console, mais quelques voisins m’invitent pour jouer sur les leurs consoles Sega Nintendo. Out Run, Pacman, Space Invaders… rythment nos oisifs après-midis. Par contre je possède un ordinateur Amstrad qui fait office de Borne d’arcade (rudimentaire). Et, a la télé je me rappelle un univers sonor qui me marque pour la vie, c’est celui des génériques, ou musique d’arrière plan des series américaines, notamment un Miami Vice. Une véritable ambiance se materialise dans cette musique improvisée sur directement sur les sènes par Jan Hammer décore l'espace musical tout en restant fluide et intuitif avec l'action qui s'y déroule.

Ce disque est un voyage dans le temps qui traverse Les mix de Afrika Bambaataa et scratch de Grandmaster Flash, le jazz électrique, l’univers sonore des séries policières, des des jeux vidéos,  des synthétiseurs analogique, numériques FM, aux boites a rythme, le funk, du parfum de la rue de cette époque, les cages d'escaliers en béton, aux ascenseurs aux boutons brûlés par des cigarettes, au mafé, aux scooter honda en bas des immeubles, au parents qui nous hurlaient nos prénoms du haut des étages nous appelant pour manger…
la génération "touche pas à mon pote". Ce disque est dédier aux année 80 et tout leurs protagonistes tout style confondue.

Entre le sordide et l' espérance des années 80, la culture Hip-hop alors procure du rêve des couleurs sur le gris du béton. Une période plein de rêves un son en total transformationtout en gardant les valeurs « Peace and Love »  de la decénie precédente.

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le début des graffitis

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